Il y a une étrange similitude entre mes finances personnelles et celles des pays de l’Union Européenne. Je m’explique :
Très tôt dans ma vie, j’ai fait le choix de m’assumer pleinement financièrement, une décision qui me paraît être la norme puisque tous ceux qui réussissent dans la vie cochent cette case d’indépendance.
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Pour croître, il faut une force financière, et la création de dette revient à raisonner comme suit « l’argent que je n’ai pas aujourd’hui, je l’emprunte et je le rembourserai demain, avec la richesse que j’aurai produite grâce à cet endettement. ».
Afin de financer les meubles de mon appartement, ma voiture neuve, mes habits, mes voyages et même les cadeaux que j’offre à mes amis, je m’endette à l’aide de ma carte de crédit, d’un leasing, grâce à ma famille voire mes amis les plus proches. Tous me font confiance (à tort ou à raison) sur ma capacité à rembourser mes emprunts.
Je m’efforce donc à planifier mes dépenses futures en fonction de mon niveau d’endettement, de mes perspectives professionnelles (donc de ma capacité future à créer de la richesse supplémentaire), de l’environnement économique etc…
Un endettement systémique
Désormais, imaginez qu’un événement macroéconomique anodin, comme une pandémie par exemple, survienne. Afin d’éviter un effondrement économique majeur, les politiciens Européens contractent avec la BCE un plan d’endettement exceptionnel à hauteur de 1’850 milliards d’€1.
Cela provoque mécaniquement un afflux massif de liquidités de la part de toutes les personnes qui peuvent me prêter de l’argent puisque la Banque Centrale Européenne aura fait chauffer comme jamais la machine à imprimer. Le but final aura été de financer la « guerre » contre cette dite pandémie malgré une économie à l’arrêt.

Il est évident que par soucis de crédibilité, j’omette de prévenir mes créanciers que j’ai des amendes en suspens (je suis très pressé avec mon nouveau bolide entre deux rendez-vous professionnels), peu d’expérience professionnelle (puisque j’ai démissionné pour me lancer en indépendant) et que je me lance dans un secteur surchargé et florissant puisque subventionné par des prêts de plusieurs milliards à taux 0% de la part des principales institutions au cours de cette période d’euphorie monétaire.

Le crash, c'est pour quand ?
Dans le contexte macroéconomique actuel, la BCE ne peut plus acheter d’actifs et commence même à les vendre (le fameux quantitative tightening), elle vient d’enchainer deux années 2023 et 2024 aux résultats mauvais : 2 puis 8 milliards d’€ de pertes nettes.
Le plus inquiétant dans tout cela, c’est le fait que chaque prétexte est utilisé aujourd’hui pour émettre toujours plus de dette sur le dos du contribuable et créancier européen. La récente gabegie autour du réarmement de l’Europe suite aux menaces des baisses de financement de l’OTAN par les USA est d’autant plus inquiétante dans un contexte de nécessité de resserrement du bilan de la BCE.
On ressent particulièrement la tension de dirigeants qui n’hésitent pas à fantasmer une guerre (une vraie cette fois-ci) dans l’unique but de relancer leur économie et relancer la courbe de leur popularité exécrable au cœur de leurs démocraties bancales (coucou E. Macron qui passe prodigieusement de 23 à 30% d’approbation).
Le problème majeur de l’UE est à sa racine. Il n’est pas possible, comme c’est le cas pour chaque individu, de procéder de la sorte. Un endettement sain repose sur deux principes majeurs : la production de richesse et la gestion de ses dépenses.
À force de s’endetter sans produire de richesse et sans couper drastiquement ses dépenses, en se « serrant la ceinture », la situation est vouée au chaos. Nombreux sont les scandales budgétaires de Bruxelles et les documenter de manière rigoureuse me demanderait d’y dédier une série entière d’articles sur le sujet.
Entre la corruption de politiques pour forcer la transition énergétique, le sabotage des industries, le marché européen de l’électricité qui est un nid à magouilles, l’ouverture assumée des frontières à l’immigration légale et illégale ou encore la déstabilisation politique des pays à l’intérieur et à l’extérieur de ses frontières (Roumanie, Géorgie, Moldavie etc…), je pourrais engager une équipe entière pour travailler sur le sujet et constituer une bibliothèque de preuves condamnant à jamais les abus de toutes les structures construites par les Maastrichtiens depuis la genèse de l’UE. Mais… on est en 2025 et je fais partie des centaines de milliers d’entreprises qui ont fait faillite ces dernières années, donc quelqu’un d’autre s’en chargera, peut-être.
Tout compte fait, la seule différence entre ma situation et celle d’un pays comme la France, c’est que dans mon cas, ce n’est pas le nouveau mari de mon ex-femme qui va se coltiner toutes mes dettes… je suis obligé de faire face à mes responsabilités, ce qui ne sera sans doute pas le cas pour la classe politique qui, je l’espère, prendra la porte le plus vite possible. Chienne de vie !

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